Hashim hounkpatin

La boîte à pharmacie : une nécessité ignorée

Avez-vous une boîte à pharmacie chez vous ? Non ? Pourtant vous n’ignorez pas que dans votre demeure ou sur votre lieu de travail, il vous en faut une. Ces délicieux cours d’économie familiale dispensés dans notre ancien programme se retourneraient presque dans sa tombe, s’il savait que vous l’aviez oublié.

Saviez-vous que la boite à pharmacie est encore appelée trousse d’urgence ? Je suis convaincu que vue sous cette appellation, la question de l’avoir ou non ne se posera plus.

Qu’est-ce-que c’est ?

La boîte à pharmacie est un récipient contenant des médicaments et produits médicaux « simples » aidant à administrer les premiers soins en cas de maladie ou d’accidents. On parle aussi de trousse d’urgence ou de premiers secours. Il permet de prendre en charge les petites atteintes ou bobologies (écorchures, …), mais aussi les cas graves menaçant la vie de l’individu (premiers secours avant l’hôpital).

 

Pourquoi l’avoir ?

Que cela soit en famille, en entreprise ou en circulation, il est important d’avoir sa petite trousse de pharmacie pour les soins d’urgence car on ne sait jamais où et quand surviendra le danger. C’est la principale raison qui a motivé l’ajout de trousse de secours obligatoire à l’attirail du motocycliste et de l’automobiliste par les lois.

 

Le contenant

La boîte à pharmacie n’est pas forcément une ‘boîte’ ou un récipient couvert. Elle peut aussi être constituée dans un sac, une trousse.

Il est important de la disposer dans un endroit assez en vue, connu et accessible de tous, mais en même temps hors de la portée des enfants.

 

Le contenu

Il varie selon que vous soyez en famille, en entreprise, en voyage mais aussi suivant les différentes personnes concernées. Il est inutile de la remplir d’éléments qui seront par la suite inutilisables car n’ayant aucun intérêt. Il faut prendre en compte plusieurs facteurs (les risques liés à l’activité, le climat, les maladies courantes dans la région, le cadre familial…)

Les médicaments doivent être stockés dans leur emballage (et non en vrac) ; les notices doivent être présentes ; la date de péremption contrôlée avant utilisation.

 

Nous vous donnons ici les éléments constitutifs d’une boîte à pharmacie de base :

  • Les médicaments
  1. Contre la douleur et la fièvre : le paracétamol est conseillé
  2. Contre les vomissements, quelque chose comme le Vogalène
  3. Contre les coliques, du Spasfon par exemple
  4. Les médicaments nécessaires contre les allergies
  5. Pastilles adoucissantes et calmantes pour la gorge
  6. Crème anti-brûlure
  7. Crème apaisante contre les piqûres d’insectes
  8. Comprimés de désinfection de l’eau si nécessaire

Préférez les formes de médicaments utilisés sans eau (Lyoc, tabs, sachets prêts à boire) et éviter les suppositoires (très sensibles à la chaleur)

 

  • Les éléments de soins, hygiène et désinfection
  1. Un thermomètre (pour chaque membre)
  2. Compresses stériles
  3. Rouleau de sparadrap hypoallergénique
  4. Pansements hémostatiques (en cas de saignement de nez par exemple)
  5. Bandes extensibles (type Velpeau ou nylex)
  6. Pansements prédécoupés
  7. Antiseptique cutané à usage unique
  8. Flacon d’alcool à 70%
  9. Flacon d’éther
  10. Ciseaux à bouts ronds et pinces à échardes.
  11. Gants à usage unique
  12. Aspivenin : pompe aspirante de venin

 

  • Autres
  1. Sachets de réhydratation orale (Orasel) pour la diarrhée du nourrisson et du jeune enfant
  2. Bombe de froid contre les douleurs d’origine traumatique
  3. Sucres emballés contre l’hypoglycémie
  4. Couverture de survie

 

ATTENTION :

  • N’oubliez pas vos médicaments usuels si vous souffrez d’une maladie chronique comme l’hypertension artérielle, le diabète, l’asthme…….
  • La liste des numéros d’urgence doit faire partie de votre trousse d’urgence.

 

Il est important que votre boîte à pharmacie soit régulièrement mise à jour.

Voilà en résumé, le minimum nécessaire pour avoir votre trousse de pharmacie. La présence d’une pharmacie dans votre rue ou même devant votre maison ne vous dispense pas de cet utile outil de santé. Vous voulez constituer votre trousse familiale, pour votre entreprise, pour un voyage…contactez-nous et nous vous y aiderons en fonction de vos nécessités.

 

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Pas le temps de faire du sport? Le gainage est votre ami

Le gainage est simple, peut se faire partout, par n’importe qui et est d’une très grande efficacité pour le renforcement des muscles du dos (prévention de l’arthrose), pour une meilleure posture et pour garder la ligne. C’est un exercice statique qui ne nécessite aucun matériel en dehors d’un chronomètre. Bref, c’est l’un des meilleurs exercices que vous que vous puissiez faire.

Effets du gainage

Il y a très peu d’exercices qui travaillent en même temps tout le corps. Le gainage affermit les muscles tout le long du corps, notamment les muscles du dos, de l’abdomen, des cuisses et des fesses. Le gainage améliore même votre humeur. Il vous aide à avoir des cuisses et des fessiers toniques. Oui oui, le gainage fait tout ça ! Pourquoi ne pas s’y mettre dès maintenant? 5 séries de 30 secondes entrecoupées de 30 secondes de pause au réveil.

Quand faire le gainage?

Il peut se faire à n’importe quel moment. Je vous conseille de l’intégrer dans votre routine matinale, au réveil. Au cours de la journée au travail ou ailleurs, vous pourrez prendre quelques minutes de pause pour le faire. Cela vous permettra tout en décompressant de réfléchir et de voir vos problèmes sous des angles différents. Le gainage peut également se faire comme exercice d’échauffement en prélude à des mouvements plus dynamiques.

Description

Le gainage classique s’effectue sur un plan dur, souvent le sol. Positionnez vous face au sol tout le corps à hauteur de l’épaule. Les seuls points d’appui avec le sol sont les pointes des pieds, les coudes et les avants-bras. Vous devez regarder droit devant vous, pas en bas, pas en haut! Les fesses doivent rester basses. Le dos ne doit être ni cambré ni arrondi.

Il existe des variantes du gainage, parmi lesquelles le gainage latéral et le gainage dorsal.

Pour tirer tout le bénéfice du gainage, il faut maintenir la position au maximum de vos capacités et la répéter plusieurs fois. Pour vous motiver, sachez que le record actuel date de Mai 2016 et est détenu par un policier chinois qui a fait du gainage pendant 8 heures 1 minute 1 seconde. Mais ne l’oubliez pas, que vous fassiez 20 secondes ou 2 minutes, allez à votre rythme et augmentez à dose progressive au fil des semaines. Si par exemple, votre maximun est de 30 secondes, je vous conseille de maintenir ce cap pendant un mois, puis le mois suivant de passer à 45 ou 60 secondes. Et vous augmentez chaque mois de 15 ou 30 secondes secondes.

Le gainage pourrait paraître trop simple pour tous les bénéfices qu’il apporte au corps. Mais je vous rassure, ceci n’est pas une arnaque, le gainage vous fera le plus grand bien 🙂

 

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Arrêtez d’introduire des cotons-tiges dans vos oreilles !

Jeune, j’ai bien connu Epi, un menuisier dont l’atelier était juste en face de ma maison. L’image qui vient résumer les 10 années que nous avons vécues en voisinage est celle de lui se grattant l’intérieur des oreilles avec l’extrémité touffue d’une plume précédemment ‘’polie’’. Il avait un vrai plaisir à le faire ! Pendant qu’il se grattait les oreilles grâce à des mouvements de friction avec son pouce et son index, ses gros yeux roulaient vers le haut, c’était impressionnant, le noir de l’œil disparaissait ne laissant voir que le blanc et on aurait dit que ses paupières avaient des convulsions tellement elles battaient rapidement…
Connaisseur connait, se gratter les oreilles, c’est du ‘’5 étoiles’’ en sensation, car l’oreille est une zone érogène !

On peut se gratter l’oreille pour différentes raisons. L’obsession principale est de se nettoyer l’oreille (comme on se nettoie les dents et la bouche) . Comme mon ancien voisin Epi, d’autres se grattent l’oreille pour la sensation de plaisir que cela procure ou pour calmer des démangeaisons à l’intérieur de l’oreille.

 

Attention : il est dangereux d’introduire des objets comme les cotons-tiges dans l’oreille

J’ai reçu en consultation il y a quelques mois une fillette de trois ans qui saignait de l’oreille. Ses cris stridents témoignaient de la douleur qu’elle ressentait. Quelques heures plus tôt, sa maman, après l’avoir lavée, lui avait nettoyé les oreilles avec un tige-coton. La fillette a fait un mouvement brusque de la tête et le sang s’est mis à couler. Par chance, ce traumatisme n’avait pas atteint le tympan. Elle a été soignée puis elle est rentrée chez elle.

Lorsque vous introduisez un tige-coton dans les oreilles,vous enfoncez une grande partie de cérumen dans le fond de l’oreille. Cela crée des bouchons puis des infections de l’oreille (otite). Le peu que vous ressortez c’est juste des traces de cérumen, ce n’est donc pas efficace. Mais les effets négatifs sont nombreux : traumatismes de l’oreille, d’irritation de sa peau et parfois même de perforation du tympan, source de surdité ! L’utilisation des coton-tiges n’est donc vraiment pas recommandée.

 

Le cérumen, ce n’est pas de la crotte d’oreilles

Le cérumen, ce n’est pas de la crotte d’oreilles ! Le cérumen est une sécrétion utile,  lubrifiante et antiseptique, qui joue un rôle important pour la bonne santé de l’oreille. Sa propriété lubrifiante permet de lutter contre les démangeaisons et l’assèchement de l’oreille. Sa propriété antiseptique lui permet de combattre les microbes qui entrent dans l’oreille.  Sa mobilité lui permet de ramener à l’extérieur les impuretés qui pourraient se trouver au fond de l’oreille.

Comme le vagin, l’oreille se nettoie tout seul

Le cérumen se déplace grâce aux mouvements de votre mâchoire pendant que vous parlez, mâchez, baillez …  Lorsque le cérumen a fait son temps, il est évacué progressivement à l’extérieur de l’oreille sous forme de toutes petites boules, puis il est remplacé par une nouvelle sécrétion de cérumen, et ainsi de suite !

 

Auricule… Auriculaire, le corps humain est une machine parfaite

La partie de l’oreille qui est visible de chaque coté de la tête est appelée « auricule », tandis que le petit doigt de nos mains est appelé « auriculaire ». Je ne sais pas exactement ce qui a inspiré à l’époque les linguistes français ! Par contre ce que je sais (et que vous devriez savoir aussi), c’est qu’en voulant introduire l’auriculaire par le trou de l’oreille, il butte. De la même manière, aucun objet ne devrait dépasser cette frontière, fut-ce un tige-coton, une brindille, ou une plume. Laissez-donc l’intérieur de vos oreilles tranquille !

 

En plus, le coton-tige n’a jamais été inventé pour nettoyer les oreilles !

Si vous faites attention et que vous lisez les étiquettes sur les emballages des tiges-cotons, vous verrez que le fabriquant vous averti de ne jamais les introduire dans les oreilles. Le coton-tige est un ustensile de beauté qui permet aux femmes de se maquiller. Pour des raisons environnementales, les tiges-cotons seront retirés du marché en France dès cette année, comme cela a été déjà le cas dans d’autres pays.

 

Et si vous avez quand même besoin de nettoyer les oreilles

Chez certaines personnes, le cérumen peut être sécrété en trop grande quantité, ces personnes produisent donc beaucoup de cérumen. Pour elles, il existe des alternatives moins agressives que le coton-tige : utiliser tout simplement le petit doigt, un mouchoir ou du coton humidifié.

 

Voilà, c’est dit ! A vous de glissez ces enseignements dans les oreilles de vos amis 🙂

 

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Comment déterminer sa période de fécondité?

Si connaître sa période de fécondité peut être un moyen de contraception, il est aussi indispensable pour les couples en désir de maternité de la connaître afin de faire l’acte sexuel au bon moment.

Calculer sa période de fécondité revient préalablement à maîtriser son cycle menstruel, ce qui permettra ensuite de déterminer l’événement le plus important du cycle : l’ovulation!

Lire aussi: Comment calculer votre cycle menstruel

Qu’est-ce que l’ovulation et quand a-t-elle lieu ?

L’ovulation est la libération de l’ovule par l’ovaire (les ovaires sont des organes de l’appareil génital féminin, lieu de fabrication des ovules). C’est la fusion entre l’ovule et le spermatozoïde qui aboutit à la formation de l’œuf, point de départ de la croissance d’un bébé. En général, elle a lieu le 14ème jour avant l’apparition des règles. Les ovules libérés ont une durée de vie de 12 à 24h.

Comment calculer sa période de fécondité ?

La période de fécondité est la période pendant laquelle la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovule est possible. En considérant la durée de vie des spermatozoïdes qui est de 3 à 5 jours en moyenne au sein de l’appareil génital de la femme, et celle de l’ovule qui est de 12 à 24h, on peut en déduire que la période fertile s’étend sur 4 jours avant l’ovulation et 24 heures après l’ovulation.

Par exemple, si l’apparition de votre règle est prévue pour la date du 24 du mois

L’ovulation = 24-14 = 10, donc votre ovulation a eu lieu le 10 du même mois, et la période de fécondité s’étend  donc du 06 au 11 du mois.

Néanmoins cette technique d’identification du jour d’ovulation n’est pas applicable chez les femmes ayant un cycle irrégulier, pour lequel elles ont du mal à prévoir le jour du début des règles. Pour les femmes dans cette situation, il est préférable de se fier à d’autres techniques, comme les suivantes :

La courbe thermique

Pour avoir des renseignements fiables, la courbe thermique doit être tracée sur au moins trois cycles afin d’établie une moyenne.

Le tracé de la courbe thermique consiste à prendre sa température tous les matins au réveil, à la même heure, avec le même thermomètre, de la même façon (dans les aisselles, la bouche, le vagin ou l’anus) et avant toute activité physique. Cette température doit être notée sur une feuille adaptée, sur laquelle on rapporte aussi d’autres renseignements (le jour des règles, les traitements en cours, les rapports sexuels, l’état de santé). Vers le milieu du cycle, on remarquera un pic inférieur, où la température est la plus basse, et un pic supérieur où elle est la plus élevée. C’est la progestérone, à l’origine de l’ovulation, qui provoque cette hausse. Ce pic représente donc le jour de l’ovulation.

NB: La survenue d’une fièvre (paludisme par exemple) fausse complètement la courbe

 

Autres signes permettant d’identifier l’ovulation

Attention, les signes physiques décrits varient d’une femme à l’autre, c’est pourquoi il importe de connaître son corps.

1-La glaire cervicale

La glaire cervicale est une sécrétion blanchâtre produite par le col de l’utérus et qui s’écoule par le vagin. A l’approche de l’ovulation, elle se modifie et devient beaucoup plus abondante, moins épaisse, filante, translucide, elle ressemble au blanc d’œuf et peut être étirée entre les doigts. Pour connaître la date de l’ovulation, vous pouvez donc vérifier chaque matin, avant la toilette intime, l’aspect de la glaire cervicale. Elle favorise la mobilité des spermatozoïdes en les conduisant jusqu’à destination.

2-La libido

La plupart des femmes peuvent sentir leur appétit sexuel s’accroître autour de la date de l’ovulation. Ce sont les hormones qui provoquent ces pulsions sexuelles beaucoup plus vives. Alors Monsieur, Madame, c’est le moment de vous offrir des instants coquins si vous désirez une grossesse – et des instants câlins dans le cas contraire (ou un préservatif si les câlins ne suffisent pas)

3-Tension mammaire

L’ovulation déclenche également une fermeté des seins chez certaines femmes.

4-Douleur pelvienne

Aussi d’autres femmes peuvent être prise de douleurs du bas ventre. Cela survient au moment de l’expulsion de l’œuf par l’ovaire.

5- Autres outils

Il existe des tests (semblables aux test de grossesse) en pharmacie qui vous permettent de savoir si vous ovulez.

Des applications mobile aident aussi à y arriver. Il suffit de connaître et d’entrer la date de ses dernières règles et la durée de son cycle.

 

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Conseils nutritionnels pour le ramadan

Le jeûne est un acte d’adoration qui consiste à respecter les prescriptions l’Islam, au cours du Ramadan. Il constitue l’un des piliers fondamentaux de l’Islam. Le Ramadan est non seulement une occasion pour se rapprocher de Dieu et de mériter son pardon mais également un moyen d’acquérir ou de maintenir une bonne santé.

Pour certains jeûneurs, le Ramadan est un mois de consommation par excellence, les habitudes alimentaires changent complètement, on constate alors :

  • une surconsommation de préparations sucrés et grasses
  • une sous-consommation des légumes, fruits et fibres alimentaires

Selon les spécialistes, l’alimentation pendant le mois sacré ne devrait pas différer de notre alimentation habituelle et devrait être aussi simple que possible. Alors, comment s’organiser pour allier diététique et jeûne pendant le mois de Ramadan ? Comment tenir plus facilement le coup ?

Avant de commencer le Ramadan, il est important de savoir que cela ne sert à rien de «faire des réserves» en mangeant abondamment. Au contraire, cela risque de fatiguer votre organisme et vous mettra dans de mauvaises conditions pour bien le commencer.

 

Lire aussi: Le jeûne du musulman qui souffre d'ulcère

 

Pendant le Ramadan, il faut veiller à structurer les prises alimentaires autour de 3 repas par jour, en heures décalées. Prendre un petit déjeuner, un déjeuner (à la rupture du jeûne) et un dîner. Cela permettra de répartir la ration quotidienne et fournira ainsi l’ensemble des macronutriments, ainsi que des vitamines et sels minéraux indispensables à l’organisme. L’organisation alimentaire est alors la même qu’avant, en décalant simplement les horaires des repas.

Le petit déjeuner, ou «Souhour» représente une partie importante de la ration alimentaire journalière, car la nourriture consommée à ce moment-là fournira l’énergie nécessaire pour tenir durant la journée. Manger équilibré et sain au Souhour permettra également d’éviter la sensation de faim pendant une bonne partie de la journée. Il doit contenir des aliments à digestion lente comme le pain, les pâtes alimentaires et les féculents, des protéines comme la viande, le poisson (gras) ou les œufs, sans négliger le lait et ses dérivés qui sont des sources importantes de calcium et de sels minéraux. Ne vous contentez pas juste d’un peu d’eau !

Le déjeuner ou « Ftour » : il est conseillé de rompre le jeûne par un aliment sucré (sucre d’assimilation rapide : fruits) de préférence les dattes avec de l’eau ou du lait. Patienter quelques minutes afin de régulariser la glycémie et de préparer l’estomac à digérer le reste de l’alimentation : de la soupe, et des boissons chaudes (café, thé, infusions). Ce repas ne doit pas être surchargé, il doit juste apaiser les sensations de soif et de faim.

Le dîner, pris généralement 2 ou 3 heures après la rupture du jeûne. Contrairement à ce qui est pratiqué la plupart du temps, ce repas ne doit pas être lourd, et ce pour deux raisons principales:

  • La première c’est qu’il ne sert à rien de manger en grandes quantités avant de dormir : tout ce qui est mangé sera stocké et non pas assimilé.
  • La deuxième, c’est que si le repas est trop consistant, la sensation de faim ne se fera pas sentir au matin et les jeûneurs peuvent sauter le repas du Souhour qui reste fondamental.

Il est généralement recommandé que votre assiette soit composée de la façon suivante:

  • un quart avec de la viande, du poisson, des œufs ou une source protéines végétales
  • un quart avec des féculents ou des légumineuses
  • la moitié avec des légumes, crus ou cuits
  • avec en plus un produit laitier et un fruit cru.

Quelques conseils nutritionnels à suivre pendant le ramadan

  • Équilibrez toujours vos repas en veillant à apporter des aliments de tous les groupes alimentaires (féculents, fruits et légumes, viande, poisson ou œuf, et produits laitiers).
  • Consommez plus de légumes.
  • Ne négligez pas les glucides complexes, aussi appelé «sucres lents», comme les céréales, la pomme de terre, la semoule… Ils sont trop souvent remplacés par des sucres rapides (gâteaux, pâtisseries, sodas…).
  • Certains aliments sont à consommer avec plus de modération : les pâtisseries, les biscuits, les oléagineux en excès, les viennoiseries…
  • Éviter de grignoter continuellement tout au long de la soirée. Il est préférable de faire de vrais repas, vos choix alimentaires seront alors (beaucoup) plus sains.
  • Mangez dans de bonnes conditions, en étant assis, à table, en prenant votre temps, mastiquez bien, évitez de manger devant la télévision ou un ordinateur, profitez du repas tout simplement !
  • L’hydratation doit être suffisante et régulière sur cette période (eau à volonté, tisane, thé, café…) et encore plus importante si vous pratiquez le Ramadan dans un pays chaud. Hydratez-vous tout de long de la soirée, par petites prises régulières afin de ne pas encombrer votre estomac par de trop grandes quantités de liquide. Évitez les boissons gazeuses, elles peuvent provoquer des flatulences, inconforts digestifs, remplissent l’estomac d’air et peuvent couper l’appétit.
  • N’essayez pas de perdre du poids. Plusieurs études scientifiques ont souligné que la majorité des musulmans prennent du poids pendant le Ramadan, stabiliser son poids est donc déjà une réussite.
  • L’activité physique n’est pas recommandée si ce n’est que 30 à 60 minutes de marche à pas rapide par jour

Bon ramadan à tous !

 

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 Lisette V., nutritionniste diététicienne