Addiction aux réseaux sociaux : cultivez l’ignorance sélective !

Article : Addiction aux réseaux sociaux : cultivez l’ignorance sélective !
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2 février 2018

Addiction aux réseaux sociaux : cultivez l’ignorance sélective !

Qui d’entre vous – comme moi à une certaine époque – n’a jamais eu l’impression de rater l’événement du siècle lorsqu’il n’est pas connectés à Whatsapp, à Facebook, ou à Twitter ? C’est ce qui fait que nous nous rendions littéralement « malades » lorsque nous oublions notre téléphone à la maison, nous sommes alors prêts à avaler des kilomètres monstrueux, uniquement pour aller chercher un portable oublié. Et s’il y avait une urgence ? Et si mes parents avaient besoin de me joindre expressément ?Et si une opportunité venait pendant que je n’étais pas à coté de mon téléphone ? Et si…

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L’information, c’est le pouvoir ! Et au nom de ce pouvoir, nous nous abreuvons au quotidien d’une masse astronomique de données. C’est ce que d’aucuns appellent « infoboulimie » et que moi j’appellerais « infogavage » ou mieux « infoconstipation » ! L’information qui prend toute notre attention et nous distrait. l’information qui nous prive du temps de l’ennui (qui se trouve être aussi le temps de la créativité). Un homme qui lit tout machinalement et utilise très peu son propre cerveau tombe dans les habitudes paresseuses de pensée, avertissait Einstein ! Et les urgences, en réalité il n’y en a presque jamais. C’est une suggestion trompeuse de votre cerveau pour répéter paresseusement quelque chose que vous avez maintenant l’habitude de faire. Le cerveau aime les habitudes, donc il en redemande… mais si on ne réfléchit pas au non sens de ce flux incessant d’information pour dire « stop », alors on devient addict !

La vérité est que cette quête obsessionnelle de l’information, cette infoboulimie, est l’une des manifestations de l’addiction aux réseaux sociaux ou à internet. En vérité, vous n’avez nullement besoin de connaître la majorité des informations qui passent sous vos yeux.  Vous vous sentirez probablement même mieux sans.

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La thérapie que je nous propose s’appelle l’ignorance sélective, son nom est assez évocateur ! Il s’agit d’un régime pauvre en information, il s’agit simplement d’ignorer le non-important. Il s’agit de décider délibérément d’accepter de ne pas savoir certaines choses (probablement inutiles d’ailleurs). Le but est de diminuer l’exposition au flux d’informations. Pour cela il suffit de  fermer volontairement certains canaux d’information, de se désabonner de certains réseaux sociaux par exemple, de sortir de certains groupes whatsapp, de bloquer certains contacts qui vous sollicitent trop ou encore de se désabonner de certaines newsletters. Pas d’inquiétude : vous en tirerez certainement le plus grand avantage en termes de temps libéré, de concentration, de productivité et de joie de vivre (parce que l’addiction rend rapidement dépressif). Il s’agit donc de laisser tomber des choses inutiles pour gagner du temps libre, de la joie de vivre, de la concentration… bref que des choses positives, utiles à votre quotidien. En plus, vous aurez des sujets de conversations avec votre entourage du genre  « Quoi de neuf ? ».

L’ignorance sélective, c’est aussi décider du nombre de fois où vous allez checkez vos mails, du nombre de fois où, chaque jour, vous vous connecterez et du temps que vous déciderez de consacrer à internet. L’ignorance sélective, c’est désactiver les notifications des réseaux sociaux qui apparaissent en haut de votre écran quand vous lisez un document et qui vous perturbent.
Prendre ces décisions vous aidera, car, lorsque des limites sont définies, il est plus facile d’agir. Vous mesurerez vite vos progrès.

C’est un leurre de croire que qui a l’information a le pouvoir. Qui a l’information n’a pas le pouvoir. Parce que tout le monde a l’information aujourd’hui.
Qui a les bonnes informations et le temps de les analyser a le pouvoir. Et qui a trop d’information  ne retient rien et ne sait pas quoi en penser.  Qui a trop d’information est constipé.
Retenez ceci : trop d’information occupe tout votre temps et tout votre cerveau, cela crée une pauvreté en relation à l’autre et en attention.

 

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